La lutte contre la poliomyélite continue ce jeudi 25 avril, les équipes de vaccination étaient de nouveau sur le terrain. Partout au Cameroun, la mobilisation se poursuit. C’est la deuxième journée de la campagne nationale contre la polio. Une campagne qui s’étale sur quatre jours, du 24 au 27 avril 2025. Objectif : éradiquer le virus grâce à une couverture vaccinale maximale.
La poliomyélite, bien qu’en recul, n’a pas disparu. Et chaque dose administrée compte. Le mot d’ordre est clair : la lutte continue, jusqu’au dernier virus.
Une journée capitale dans une campagne cruciale
Pourquoi cette journée est-elle si importante ? Parce qu’elle marque le cœur de l’opération. Après l’élan du premier jour, les équipes ajustent leurs stratégies. Elles comblent les zones non couvertes. Elles intensifient la sensibilisation. Surtout, elles redoublent d’efforts pour atteindre les enfants manqués.
Rappelons-le : cette campagne vise 7 442 572 enfants. Rien que dans la région du Centre, plus de 1,4 million d’enfants sont ciblés. Une mission gigantesque…, mais vitale.
La poliomyélite : toujours une menace
Le virus de la polio est rusé. Il peut rester silencieux. Il peut se transmettre sans qu’on s’en rende compte. Et surtout, il peut paralyser un enfant à vie. En 2022, on comptait encore 881 cas humains liés au cVDPV2 (le poliovirus variant de type 2). En 2023, ce chiffre est passé à 529. Plus tard en 2024, on comptait 308. Et en 2025, déjà 58 cas dans la région. Parmi eux, 2 cas ont été signalés au Cameroun. Ce n’est pas rien.
Surtout que depuis 2024, il n’y a pas eu de réponse spécifique pour les cas idenifiés. D’où l’urgence d’agir. D’où l’importance de cette campagne. Et plus que jamais, la poliomyélite reste une réalité. Une menace mutante et silencieuse.
Une mobilisation nationale… et régionale
Rappelons le, le Cameroun ne lutte pas seul. La campagne est synchronisée avec le Tchad, le Niger et le Nigeria. Pourquoi ? Parce que le virus ne connaît pas de frontières. Dans la région du bassin du lac Tchad, les mouvements transfrontaliers sont fréquents. Les échanges humains sont constants. Si un individu infecté (humain ou animal) traverse une frontière, le virus se propage.
C’est pourquoi la coordination régionale est cruciale. Cette journée de vaccination est donc un moment stratégique. Les équipes de terrain sont plus vigilantes. Elles sont déployées dans les marchés, les écoles, les églises. Elles vont de porte en porte. Leur mission : ne laisser aucun enfant de moins de cinq ans sans protection.
Des équipes engagées dans la lutte malgré les défis
Ce jeudi, de nombreux vaccinateurs ont fait face à des défis : routes inaccessibles, météo capricieuse, familles absentes, ou encore refus de certains parents. Pourtant, ils ont continué. Ils ont persévéré. Ils ont rassuré, informé, expliqué et vacciné.
Dans certains quartiers, des leaders communautaires ont été mobilisés. Des chefs traditionnels, des pasteurs, des imams ont prêté main-forte. L’objectif reste le même : atteindre 100 % des enfants ciblés. Et cela, dès aujourd’hui. Les mobilisateurs sociaux sensibilisent également sur les règles d’hygiènes simples, mais utile pour prévenir la maladie.
Et après cette deuxième journée de lutte contre la polio ?
La campagne continue. Il reste deux jours et probablement des jours de rattrapage. Il reste des enfants à atteindre, des zones à couvrir et des parents à convaincre. Mais une chose est certaine : la mobilisation ne faiblit pas.
Les équipes reviendront demain. Peut-être chez vous. Ouvrez-leur la porte. En faisant vacciner vos enfants, vous faites le bon choix.